vendredi 21 décembre 2012

The End.




"Toutes les bonnes choses ont une fin"

Et voilà l’échange Erasmus s’achève… 5 mois inoubliables où j’aurais beaucoup appris, mais aussi beaucoup eu de temps libre pour me reposer, faire du sport, réfléchir etc. Un échange Erasmus au final, en raison du peu d’heures de cours par semaine que l’on a, c’est beaucoup de temps à penser à tout et à rien à la fois.  Ça ne m’a pas fait de mal car concernant mon avenir professionnel, c’était un peu le brouillard, mais désormais on peut parler de brume. J’ai des idées dans la tête, des projets : mon petit bout de chemin croissant - qui je l’espère sera réalisé - est désormais tracé. Alea jacta est.

Bref, je ne compte pas épiloguer  sur mon avenir professionnel, et je reviens à mes rennes. La Suède. C’est impressionnant à quel point cet échange, ce pays, ce mode de vie, ces personnes ont pu me changer. Car oui je me sens changée, peut-être pas dans le sens plus mature car cela fait un certain temps que j’ai mûri (un peu trop rapidement peut-être), mais dans mes habitudes, dans ma façon de faire ou bien de penser parfois. Ca peut paraître étrange comme ça, mais voici tout ce qui me vient en tête.

La Suède…

… m’aura fait rencontrer des personnes exceptionnelles, d’un peu partout dans le monde, et que je n'oublierai pas. Il n'est d'ailleurs pas à exclure quelques voyages pour leur rendre visite...  Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Belgique, Italie, Suisse, Autriche, Suède (bien entendu), Norvège, Finlande, Estonie, mais aussi Argentine, USA, Canada, Afrique du Sud, Singapour, Australie, Nouvelle-Zélande, Chine, Inde… Bref que de diversité ! Et tous ont la même image des Français : le béret, la brioche, les escargots, le vin, le fromage, mais surtout, cette fierté d’être français et de ne pas faire d’effort pour parler anglais, notamment au sein d’un groupe. Et j’ai envie de rajouter « true fact » pour une majorité des français que j’ai vus en Erasmus. Certes le problème vient probablement du fait que les Français ne sont pas à l’aise à l’anglais, l’apprennent trop tard (pour info, les Suédois regardent des dessins animés en anglais sous-titrés suédois dès l’âge de 5-6 ans) et ne le pratiquent pas assez régulièrement, mais il y a aussi cette mentalité du « le français m’auto-suffit ». Passons, ceci est un autre débat.

… m’aura appris à devenir plus zen. Être pressé ? Non ils ne connaissent pas. Attendre est le mot d’ordre, et ne jamais s’énerver est la deuxième règle d’or.

… m’aura appris à respecter des codes. Autant code de la route pour piétons (attendre gentiment quand le piéton est rouge, ne traverser que sur les passages) que code humain et moral. La politesse est encore quelque chose de très important en Suède.

… m’aura redonné ma forme olympique. A raison de 3-4 fois 2 heures par semaine dans la salle de gym – le vent est quand même un peu frais dehors -, après plusieurs cours de pilates, spinning et séances sur les vélos, elliptiques ou rameurs, me revoilà de nouveau avec une bonne condition physique et un bon souffle. 

… m’aura fait découvrir les langues scandinaves, qui sont vraiment agréables à écouter. Un petit mélange d’anglais, d’allemand et parfois de français (fotelj) avec une prononciation bien spéciale mais très mélodique, j’adore. Mon regret a tout de même été de ne pas avoir pu poursuivre les cours de suédois pendant 5 mois…

… m’aura réellement donné envie de vivre en dehors de la France. Je ne sais pas si un autre pays m’aurait fait cet effet, mais je n’écarte pas la possibilité de chercher un jour un stage/travail en Suède.

… m’aura séduit par ses traditions, ses chants populaires, sa magie de Noël durant tout décembre, et surtout cet esprit de famille qui règne partout et tout le temps. Et les enfants ont une place très importante dans la famille.

… m’aura permis de voyager un petit peu, ne serait-ce qu’en Suède (pratiquement toute la Scanie dont Malmö à plusieurs reprises, Göteborg, Stockholm, prochainement la Laponie) et Copenhague. J’aurais aimé voyagé plus mais les weekends étaient déjà bien programmés.

… ne m’aura pas appris ce qu’était le froid, du moins pas encore – certainement que ce point-là aura changé après mon séjour en Laponie.

… m’aura permis de voir Swedish House Mafia pour leur dernière tournée.

… m’aura clairement fait oublier ce qu’est l’insécurité. Le retour en France va faire bizarre.

… m’aura montré des paysages à couper le souffle, notamment en terme de couchers de soleil avec un ciel, des couleurs, une luminosité qui ont ce petit je-ne-sais-quoi que je ne pense pas retrouver ailleurs.

Pour tout ça, je ne le dirais jamais assez : merci Erasmus, merci Lund, merci la Suède.
Maintenant, chère France...


1 commentaire:

  1. Je pense que nous autres français aurions beaucoup à apprendre de ce que tu viens de dire, mais comme tu dis la n'est pas le débat.

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