vendredi 21 décembre 2012

The End.




"Toutes les bonnes choses ont une fin"

Et voilà l’échange Erasmus s’achève… 5 mois inoubliables où j’aurais beaucoup appris, mais aussi beaucoup eu de temps libre pour me reposer, faire du sport, réfléchir etc. Un échange Erasmus au final, en raison du peu d’heures de cours par semaine que l’on a, c’est beaucoup de temps à penser à tout et à rien à la fois.  Ça ne m’a pas fait de mal car concernant mon avenir professionnel, c’était un peu le brouillard, mais désormais on peut parler de brume. J’ai des idées dans la tête, des projets : mon petit bout de chemin croissant - qui je l’espère sera réalisé - est désormais tracé. Alea jacta est.

Bref, je ne compte pas épiloguer  sur mon avenir professionnel, et je reviens à mes rennes. La Suède. C’est impressionnant à quel point cet échange, ce pays, ce mode de vie, ces personnes ont pu me changer. Car oui je me sens changée, peut-être pas dans le sens plus mature car cela fait un certain temps que j’ai mûri (un peu trop rapidement peut-être), mais dans mes habitudes, dans ma façon de faire ou bien de penser parfois. Ca peut paraître étrange comme ça, mais voici tout ce qui me vient en tête.

La Suède…

… m’aura fait rencontrer des personnes exceptionnelles, d’un peu partout dans le monde, et que je n'oublierai pas. Il n'est d'ailleurs pas à exclure quelques voyages pour leur rendre visite...  Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Belgique, Italie, Suisse, Autriche, Suède (bien entendu), Norvège, Finlande, Estonie, mais aussi Argentine, USA, Canada, Afrique du Sud, Singapour, Australie, Nouvelle-Zélande, Chine, Inde… Bref que de diversité ! Et tous ont la même image des Français : le béret, la brioche, les escargots, le vin, le fromage, mais surtout, cette fierté d’être français et de ne pas faire d’effort pour parler anglais, notamment au sein d’un groupe. Et j’ai envie de rajouter « true fact » pour une majorité des français que j’ai vus en Erasmus. Certes le problème vient probablement du fait que les Français ne sont pas à l’aise à l’anglais, l’apprennent trop tard (pour info, les Suédois regardent des dessins animés en anglais sous-titrés suédois dès l’âge de 5-6 ans) et ne le pratiquent pas assez régulièrement, mais il y a aussi cette mentalité du « le français m’auto-suffit ». Passons, ceci est un autre débat.

… m’aura appris à devenir plus zen. Être pressé ? Non ils ne connaissent pas. Attendre est le mot d’ordre, et ne jamais s’énerver est la deuxième règle d’or.

… m’aura appris à respecter des codes. Autant code de la route pour piétons (attendre gentiment quand le piéton est rouge, ne traverser que sur les passages) que code humain et moral. La politesse est encore quelque chose de très important en Suède.

… m’aura redonné ma forme olympique. A raison de 3-4 fois 2 heures par semaine dans la salle de gym – le vent est quand même un peu frais dehors -, après plusieurs cours de pilates, spinning et séances sur les vélos, elliptiques ou rameurs, me revoilà de nouveau avec une bonne condition physique et un bon souffle. 

… m’aura fait découvrir les langues scandinaves, qui sont vraiment agréables à écouter. Un petit mélange d’anglais, d’allemand et parfois de français (fotelj) avec une prononciation bien spéciale mais très mélodique, j’adore. Mon regret a tout de même été de ne pas avoir pu poursuivre les cours de suédois pendant 5 mois…

… m’aura réellement donné envie de vivre en dehors de la France. Je ne sais pas si un autre pays m’aurait fait cet effet, mais je n’écarte pas la possibilité de chercher un jour un stage/travail en Suède.

… m’aura séduit par ses traditions, ses chants populaires, sa magie de Noël durant tout décembre, et surtout cet esprit de famille qui règne partout et tout le temps. Et les enfants ont une place très importante dans la famille.

… m’aura permis de voyager un petit peu, ne serait-ce qu’en Suède (pratiquement toute la Scanie dont Malmö à plusieurs reprises, Göteborg, Stockholm, prochainement la Laponie) et Copenhague. J’aurais aimé voyagé plus mais les weekends étaient déjà bien programmés.

… ne m’aura pas appris ce qu’était le froid, du moins pas encore – certainement que ce point-là aura changé après mon séjour en Laponie.

… m’aura permis de voir Swedish House Mafia pour leur dernière tournée.

… m’aura clairement fait oublier ce qu’est l’insécurité. Le retour en France va faire bizarre.

… m’aura montré des paysages à couper le souffle, notamment en terme de couchers de soleil avec un ciel, des couleurs, une luminosité qui ont ce petit je-ne-sais-quoi que je ne pense pas retrouver ailleurs.

Pour tout ça, je ne le dirais jamais assez : merci Erasmus, merci Lund, merci la Suède.
Maintenant, chère France...


samedi 15 décembre 2012

Lucia dag

Le 13 décembre, je suis allée voir le Luciakonsert qui célèbre la sainte Lucie, symbolisant la lumière. 



Le concert a commencé avec un chœur de jeunes (je ne dirais pas enfants non plus, ils avaient bien 15-16 ans), puis 4 chanteuses "pro" qui sont venues faire quelques chants. Et là, silence dans la salle. Le chant de "Sankta Lucia" se fait discrètement entendre, les gens se retournent pour voir la Lucia entrer par le fond de la salle. Tout de blanc vêtu (même les chaussettes), une ceinture rouge, et surtout une couronne de bougies. Elle est suivie de 6 autres filles aussi vêtues de blanc (jusqu'aux chaussettes) avec une ceinture rouge tenant chacune une bougie et chantant également le "Sankta Lucia". 

S'en sont suivis d'autres chants - au total 21 - avec le chœur de jeunes qui accompagnaient les 7 filles, ou bien les chanteuses professionnelles qui revenaient. La dernière chanson fut de nouveau le "Sankta Lucia" où cette fois-ci, dans le même ordre, les 7 filles quittaient la salle, toujours la Lucia devant. Ça faisait vraiment l'effet de la lumière qui s'éteint petit à petit, car leur voix s'atténuait au fur et à mesure qu'elles sortaient de le salle, et le chœur de jeunes continuaient tout de même le chant mais à la limite de murmure et ont éteint les bougies.


Durant tout le concert, la Lucia est restée les deux mains collées l'une contre l'autre. Apparemment, être choisie comme Lucia est un honneur pour n'importe quelle suédoise (du moins qui chante et qui est attachée aux traditions suédoises). D'ailleurs, à la fin du concert, une bonne partie des 7 filles pleuraient, dont la Lucia, d'émotion. Oui oui...

La chose que je dirais la plus impressionnante est le fait que seulement 2 morceaux sur les 21 ont été accompagnés au piano. Et pour tous les autres, la note pour démarrer n'était même pas donnée au piano, elle était donnée par un monsieur qui tapait un diapason contre sa tempe et donnait ainsi l'arpège pour démarrer. Il faisait le signe pour démarrer, puis faisait de temps en temps des gestes pour garder le rythme, mais rien de bien 'extravagant' disons.

On sent vraiment que c'est une tradition à laquelle sont attachés les Suédois, car les Luciakonsert étaient nombreux à Lund, et celui de Stockholm semble gigantesque. 

Pour vous donner une idée du concert, voici une vidéo trouvée sur Youtube du Luciakonsert à Stockholm en 2011 (le "Sankta Lucia" commence à 5:56) qui ne reflète pas tout à fait ce que j'ai vu à Lund (Lund, c'est petit). On y voit la Lucia qui quitte la salle et les bougies s'éteignant au fur et à mesure que le chant diminue, comme si quelqu'un tournait réellement le bouton du volume. Libre à vous de regarder les 10 minutes de vidéo qui reflète bien l'esprit suédois je trouve.


lundi 10 décembre 2012

L'hiver et l'approche de Noël

Malgré les dires des Suédois en août qui étaient "Il ne neige jamais à Lund avant février", il y a actuellement une bonne quinzaine de centimètres à Lund (les photos de l'article datent de quelques jours et ne reflètent donc pas l'état actuel du sol enneigé). Autant dire que la surprise est générale chez les Suédois, peu de personnes s'aventurent en vélo, et on reconnaît les étudiants étrangers qui n'avaient pas prévu les après-ski ou au contraire qui sont emmitouflés dans moult épaisseurs de vêtements. La neige est donc omniprésente, les rafales de vent glacial peuvent figer le visage, mais je m'y fais (je survis toujours avec ma simple veste d'été).

 Les premiers flocons sont tombés le 1er décembre, et depuis ça n'a jamais arrêté : parfait pour se sentir proche de Noël ! Et c'est de cela dont je vais parler maintenant. Car l'esprit de Noël en Suède, c'est assez "magique".

Tout d'abord, tous les Suédois décorent leur maison. Quand je dis "tous", je dirais à 90%. Et quand je dis "décorent leur maison" ce n'est pas mettre des guirlandes à tout va, non c'est léger mais surtout raffiné. La décoration simple qui fait vivre cette esprit de Noël. Alors certes, quelques habitations ont des guirlandes à leur balcon, mais ce que l'on retrouve à quasiment toutes les fenêtres ce sont : 
- des chandeliers électriques en triangle (Julstake ou Adventljulstake pour chandelier de l'Avent)
- et des étoiles de l'Avent en carton (blanc ou rouge) illuminées
Quand je vous dis à toutes les fenêtres, je n'exagère vraiment pas. C'est impressionnant à quel point les Suédois sont attachés aux traditions. Apparemment, il faut mettre un chandelier à au moins une fenêtre de sa maison. Certains en mettent tout de même à toutes leurs fenêtres. Et pas que les habitations : les magasins aussi, les bureaux d'entreprise (Tetra Pak en a mis à toutes ses fenêtres). Apparemment, ces illuminations seraient pour conjurer la nuit qui arrive très tôt en décembre (16h il fait nuit, et oui), un moyen de garder le moral avec si peu de luminosité selon certains. 
Pour le point historique, il y a 200 ans les Suédois n'allumaient qu'une bougie à leur fenêtre et seulement le jour de Noël et la veille, cette bougie symbolisant une certaine protection contre les forces du mal, donnant un air magique. Il s'agirait d'un employé de l'usine Philips à Göteborg qui en 1937 aurait mis au point ce chandelier à sept ampoules électriques, ne risquant plus le problème d'incendie. Du coup, les lumières restent allumées 24h sur 24h. Les Suédois écologiques, sauf pour l'électricité je dirais...



Quant au marché de Noël, j'ai été déçue de celui de Lund, qui n'est constitué que de cinq petites cabanes. Rien à voir avec les marchés de Noël que j'ai pu voir à Copenhague ou Göteborg.

 Concernant les spécialités disons culinaires de Noël, une partie que j'apprécie particulièrement, il y a trois choses qui me passent à l'esprit :
- le Glögg : un vin doux chaud avec des amandes et des raisins secs dedans. Il est vraiment trop sucré à mon goût
- le Lussekatter : pain au safran. Mon nouveau pêché mignon après le Kanelbullar
- les Pepparkaka : gâteaux aux épices. Un peu comme des Bastogne.

Lussekatter. Image tirée du site recepten.se
Par ailleurs, à partir du 1er décembre, une série pour les enfants est diffusée à la télé, nommée Mysteriet på Greveholm. Cette série, qui existe depuis 1996, se compose de 24 épisodes de 15 minutes, un par jour jusqu'à Noël, une sorte de calendrier de l'Avent sous forme de série pour enfants. L'histoire se déroule dans un château pas très loin de Lund (Hjularöd slott) et raconte l'histoire d'une famille qui décide de fêter Noël dans ce château seulement celui-ci est hanté par des fantômes... Tous les ans, les personnages changent et l'histoire diffère également. Une amie suédoise m'a racontée que cette série a commencé quand elle était petite, donc elle a grandi avec, et il se trouve que cette année, ils ont décidé de reprendre l'histoire de 1996 avec quelques anciens acteurs de 1996. Forcément, elle s'est remise à regarder cette série pour enfants. Même si la série n'existe qu'en suédois, je pense que je vais tenter de regarder quelques épisodes tout de même.

Enfin, je parlerais de Lucia dag, le jour de la sainte Lucie, le 13 décembre. Lucia, la fée lumière, est une jeune fille vêtue d'une longue robe blanche et coiffée d'une couronne de bougies qui mène un chœur d'enfants, tous habillés de blanc avec une bougie à la main. Le chant le plus traditionnel est le "Sankta Lucia". Un concert aura lieu le 13 au soir, il en va de soi que je vais tout faire pour y assister !
Apparemment, être choisie comme Lucia est un honneur pour n'importe quelle jeune fille suédoise, bien plus qu'un concours de beauté. 

Bien entendu, je pourrais vous parler de tout cela après le concert ce jeudi. Comme vous l'aurez compris, la magie de Noël est bien présente en Suède, et j'ai parfois l'impression de redevenir une enfant. Mais les travaux et projets à rendre ainsi que les examens approchant font revenir à la réalité. Je tenterai d'écrire d'autres articles avant mon départ maintenant proche. En attendant, comme à mon habitude, quelques clichés en coin de rue avec cette neige partout.



 D'autres illuminations, le détail qui fait toute la différence

 
 

mercredi 5 décembre 2012

Petit weekend à Göteborg

Anecdote du jour : Saviez-vous que sur 9,5 millions d'habitants en Suède, 2 millions ont moins de 18 ans ? Au final, ce fait ne me surprend pas, je vois beaucoup de parents (notamment des pères !) avec des poussettes. Et il semblerait qu'ils deviennent par ailleurs parents relativement tôt. Enfin je reviendrai sur cette histoire d'enfants et d'accès à la scolarité dans un prochain article.

Ca y'est, c'est officiel, il neige à Lund, alors que tous les Suédois nous disaient en septembre "La neige ? Pas avant février ici !". Mais on sent les habitués ici : tous équipés de pneus cloutés, les bus continuent de circuler, les chasse-neige passent régulièrement, les gens continuent de se déplacer en vélo, tout le monde a des grosses chaussures qui accrochent bien, sauf moi avec mes Converses trouées.

Cependant mon article ne sera pas sur la neige à Lund, même si un article ne saurait tarder, mais plutôt sur le weekend dernier que j'ai passé à Göteborg avec une amie de l'INSA. Après 3h30 de bus, pas très confortable mais au moins pas cher (300 kr aller-retour seulement), je ressens la fraîcheur suédoise. Et oui me voilà plus dans le Nord, mais toujours pas de neige, celle-ci n'est arrivée que le lendemain de mon départ de Göteborg... Au passage, à Stockholm, ils ont actuellement 50cm de neige. Par contre, Göteborg est beaucoup plus dans l'esprit de Noël que Lund : les décorations y sont plus nombreuses et plus jolies, sans non plus en faire "trop".

Au programme de ce weekend entre filles : se faire plaisir ! Donc de bons repas avec des produits français comme de la sardinade, de la brandade de morue, de la tapenade, du foie gras, du fromage, du vin blanc (j'avoue que, même si j'apprécie énormément la Suède, manger français ça fait plaisir aux papilles). Mais aussi des marchés de Noël, et donc du vin chaud Glögg, qu'ils disent de spécialité danoise. Il est bien différent du vin chaud que l'on peut boire en France ou en Allemagne. La différence se trouvant dans ce qu'ils mettent comme épices : pas d'orange et de cannelle, mais des amandes et des raisins secs à la place, et il est très sucré. Et enfin, pour prendre le bon air, rien de tel qu'un footing à -10°C et une promenade en bord de mer au moment du coucher du soleil.

Un bon weekend ressourçant pour nous deux !

 
 Liseberg, un grand parc d'attractions à Göteborg, s'est transformé en marché de Noël depuis mi-novembre. Beaucoup d'attractions sont fermées certainement en raison du froid, mais les décorations sont impressionnantes et la "Laponie" du marché fait voyager avec de fausses aurores boréales projetées sur un drap, des rennes.

 God Jul ! : Joyeux Noël en suédois

 
 Un petit garçon suédois pris en photo par ses parents, et une fontaine gelée.

 
 Santa Claus ! Dans la partie "Laponie" du parc se trouve une sorte d'entrepôt avec des marionnettes lutins, et tout cela s'anime de manière à montrer aux enfants comment les lettres arrivent au Père-Noël puis la préparation des cadeaux. Les enfants peuvent s'assoir sur une table, prendre un parchemin et des crayons de couleur et écrivent ou dessinent ce qu'ils veulent au Père Noël puis ils lui apportent.

 Le lapin vert : la mascotte du parc d'attractions

 
 Les arbres sont entièrement recouverts de guirlandes

 Petite promenade en bord de mer, au même endroit où j'étais allée en octobre. Seulement maintenant, l'eau gèle aux bords, les pontons sont blancs, plus de bateau dans le port et le soleil se couche à 16h30.
 

Les rares bateaux
 

jeudi 22 novembre 2012

København

Destination forcément obligée quand on est à Lund ! Après seulement 45 minutes de train, en passant sur le fameux pont de l'Øresund, et pour une vingtaine d'euros aller-retour, me voilà donc à Copenhague ! Le weekend dernier, j'ai rejoint une amie de l'INSA venue de Prague à Copenhague, afin de partir à la découverte de cette ville. Forcément, quand on arrive un vendredi à 16h30, il faisait déjà nuit, mais cela n'enlève rien au charme de Copenhague, je dirais même qu'il en rajoute !

Tout d'abord, j'ai pu admirer la super vue que nous avions de notre chambre à l'auberge de jeunesse : le parc d'attractions de Tivoli éclairé de nuit. Le reste de la ville n'est pas tant allumé vue d'en haut (nous étions au 11ème étage) mais nous pouvions voir une des plus grosses avenues de Copenhague, où la circulation est particulièrement dense et où les amateurs de photographie qui aiment se mettre en manuel peuvent s'amuser ! Par contre, je dois dire que les panneaux publicitaires type américains sont assez nombreux. Au passage, pour ceux qui seraient intéressés pour visiter Copenhague, je vous conseille l'auberge de jeunesse Danhostel Copenhagen City, très bon rapport qualité/prix, rien à redire ! Pour fêter nos retrouvailles, direction un restaurant, le Madklubben (sur la rue Vesterbrogade), où nous avons mangé au bar, donc vue sur les cuisiniers en plein travail. Un très bon restaurant que je recommande également ! Puis un petit tour dans les rues de Copenhague, plus vivantes qu'à Stockholm j'ai trouvé, avec aussi plus de mendiants, et surtout : nous avons pu boire de la bière pas chère dans un bar ! Ca change... Mais j'apprécie trop la Suède pour critiquer ce point.
La vue depuis la chambre
Un travail d'artiste
L'hôtel de ville (Town Hall) de nuit

Copenhague de jour désormais ! Première surprise, même si je m'y attendais : les vélos règnent sur la ville. Je trouvais qu'il y avait beaucoup de vélos à Lund, mais là, la capitale danoise remporte haut-la-main le trophée ! Pour chiffrer la chose, il y a quand même 400km de pistes cyclables dans la ville... Les vélos en deviennent limite dangereux pour les piétons, et on a manqué de se prendre des cyclistes à certains moments. Globalement, en une journée, on a eu le temps de faire l'intégralité des lieux touristiques de la ville. Bon, on n'a pas fait les visites de musées, on n'est pas rentré non plus dans les églises/cathédrales, mais ça nous a permis de tout voir, et ce, pendant qu'il faisait encore jour ! Preuve que la ville n'est pas si immense que ça, la commune de Copenhague même ne compte que 550 000 habitants, mais presque 2 millions pous la région métropolitaine. La ville est décomposée en 8 parties/quartiers mais seulement 2 sont intéressants à visiter : la City (le centre à proprement parlé) et Christianshavn, où l'on retrouve un vieux canal mais surtout un étrange quartier nommé Christiana dont je parlerai un peu plus loin.
La grande chance que nous avons eue, c'est que nous sommes venues pile le weekend où commençaient les marchés de Noël, et rien de tel que de flâner par-ci par-là, de nuit (à partir de 16h30), sentir ces odeurs de vin chaud, pain d'épices, kanelbullar etc.


 Forcément, qui dit Danemark dit Lego... Et oui, les Lego sont danois ! Crée en 1932, le groupe est aujourd'hui le 3ème fabricant de jouets mondial. Alors bien entendu, on y est allé, mais un mois avant Noël, c'est une mauvaise idée, c'était bondé ! Mais c'était vraiment un paradis du Lego : tous les personnages y étaient, on pouvait même en faire soit-même (chose bien sûr que nous avons faite : 30 minutes pour faire 3 personnages). Pour l'anecdote, Lego vient de "leg godt" qui signifie en danois "joue bien".

Chrisitansborg palace : siège du parlement danois, le Folketing, de la Cour suprême et du ministère d'Etat
 
 La photo de gauche représente le Old stock exchange datant de 1625, ce qui en fait un des bâtiments les plus vieux de Copenhague. Initialement, il était entouré d'eau sur 3 côtés, les navires pouvaient donc décharger la marchandise directement sur l'esplanade principale. Apparemment, les toits étaient initialement en plomb, mais durant l'occupation suédoise (1658-1659), le plomb fut utilisé pour faire des boulets de canon. Les toits ont donc été remplacés par des tuiles et de l'étain. C'est seulement à la fin du 19ème siècle qu'ils ont été recouverts de cuivre. Selon une légende, la flèche en forme de queue de dragon est censée protégée le bâtiment contre les attaques ennemies, feux et autres. Et il se trouve qu'il y a souvent eu des feux aux alentours, mais ce bâtiment n'a jamais été touché. Maintenant, c'est un lieu de conférences, soirées de gala.
La photo de droite donne une idée des habitations de couleurs variées que l'on retrouve dans toute la ville.

Christianhavn kanal avec de vieux bateaux
 
 Christiania, nous y voilà... Ce quartier est un quartier auto-proclamé libre, les seules lois étant : ne pas courir, ne pas prendre de photo (c'est pour ça que je n'ai que l'entrée en photo) et profiter ! En gros, à l'intérieur, il faut imaginer des squats de partout, de la vente libre de drogues et donc beaucoup de personnes pas forcément dans leur meilleur état. Mais ça va, je pense qu'on n'y a été à une heure de la journée où une grande partie des habitants dormaient. Beaucoup de touristes y viennent, mais je n'ai pas trouvé ça très exceptionnel. C'est étrange de se dire que c'est une communauté "à part" mais s'ils vivent bien ainsi, alors soit. Ce qui est drôle, c'est qu'en sortant de Christiania, au dos de la pancarte que j'ai photographiée, il y a marqué "You're now entering in the EU" (vous entrez maintenant dans l'Union Européenne).
La photo de droite montre l'église de Notre Sauveur (Our Saviour's church), église baroque reconnaissable par sa flèche en spirale où l'on peut y monter et avoir ainsi une vue sur la ville.

 Petite compilation de vélos
Nyhavn le nouveau port, connu pour ses maisons de différentes couleurs
 
 Forcément, qui dit un pays où règne un roi, dit "gardes". Les gardes surveillaient le palais d'Amalienborg, résidence d'hiver de la famille royale. 
A droite, l'église Saint Alban (Sankt Alban church), la seule église anglicane du Danemark. Le roi Frederik III du Danemark aurait instauré une loi en 1665 interdisant la construction d'églises autres que luthériennes. Mais c'est la princesse danoise Alexandra (fille de Christian IX du Danemark) qui, étant épousée avec le fils de la reine Victoria du Royaume-Uni (prince de Galles devenu Edouard VII de Royaume-Uni), a réussi à la faire construire en 1885.
 
 Forcément, la petite Sirène, ou lille havfrue en danois, représentation du personnage du conte de Hans Christian Andersen (auteur aussi du Vilain Petit Canard, la Bergère et le Ramoneur entre autres). Elle est vraiment petite (1,25m pour 175kg quand même, un régime s'impose mademoiselle). La pauvre petite sirène a souvent été vandalisée : tête sciée, bras enlevé, de nouveau décapitée, dynamitée pour l'arracher de son socle, mais à chaque fois, les morceaux de la statue étaient rendus anonymement. Enfin je vous rassure : elle va bien actuellement. Mais le gouvernement danois souhaiterait la déplacer... En parlant de déplacement, imaginez que cette petite sirène s'est quand même retrouvée.. à Shangai ! Et oui, pour l'exposition de Shangai en 2010. Preuve ici

 Nyboder, un ensemble de ruelles d'anciennes maisons jaunes. Un quartier construit entre 1638 et 1645 par le roi Christian IV et destiné aux marins de la flotte royale. Plus tard, le roi Frederik IV a décidé d'agrandir les maisons en les mettant sur deux étages. Maintenant, les 616 appartements sont habités par des retraités de la marine.
 A nouveau des vélos et un des marchés de Noël
 


 Tivoli : une des attractions principales de Copenhague après la petite Sirène je pense. 4 millions de visiteurs par an, principalement des Danois, et viennent juste après les Suédois. Je pense que la période mi-décembre novembre est la meilleure période car il y a un énorme marché de Noël à l'intérieur et les illuminations sont magnifiques ! Concernant Tivoli, il s'agit un énorme parc d'attractions construit en 1843 que l'on trouve juste en face de la gare (surprenant de voir des montagnes russes en sortant). On y trouve bien entendu des attractions de fêtes foraines qui font retourner tout son repas, mais aussi des restaurants, des expos, des concerts, des pantomimes etc. Et il y avait même le Père Noël et des rennes ! Bref, une sorte de Disneyland mais beaucoup plus petit et avec plus de charme.
Le vin chaud (Gløgg) qui fait du bien   
 
 D'un point de vue général sur Copenhague : c'est une capitale très active, notamment la nuit, où il y a de la circulation (à la différence de Stockholm.. j'ai été limite choquée d'entendre des bruits de klaxon) mais où les vélos sont tout de même rois. Mon conseil ? Y aller en cette période d'hiver pour les marchés de Noël, et ne pas s'embêter avec les transports en commun, tout peut se faire à pied, ou en vélo (on peut en louer).