"Toutes les bonnes choses ont une fin"
Et voilà l’échange Erasmus s’achève… 5 mois inoubliables où
j’aurais beaucoup appris, mais aussi beaucoup eu de temps libre pour me
reposer, faire du sport, réfléchir etc. Un échange Erasmus au final, en raison du peu d’heures de cours par semaine que l’on a, c’est beaucoup de
temps à penser à tout et à rien à la fois. Ça ne m’a pas fait de mal car concernant mon
avenir professionnel, c’était un peu le brouillard, mais désormais on peut
parler de brume. J’ai des idées dans la tête, des projets : mon petit bout
de chemin croissant - qui je l’espère sera réalisé - est désormais tracé. Alea jacta est.
Bref, je ne compte pas épiloguer sur mon avenir professionnel, et je reviens à
mes rennes. La Suède. C’est impressionnant à quel point cet échange, ce pays, ce
mode de vie, ces personnes ont pu me changer. Car oui je me sens changée,
peut-être pas dans le sens plus mature car cela fait un certain temps que j’ai
mûri (un peu trop rapidement peut-être), mais dans mes habitudes, dans ma façon
de faire ou bien de penser parfois. Ca peut paraître étrange comme ça, mais
voici tout ce qui me vient en tête.
La Suède…
… m’aura fait rencontrer des personnes exceptionnelles, d’un
peu partout dans le monde, et que je n'oublierai pas. Il n'est d'ailleurs pas à exclure quelques voyages pour leur rendre visite... Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Belgique,
Italie, Suisse, Autriche, Suède (bien entendu), Norvège, Finlande, Estonie,
mais aussi Argentine, USA, Canada, Afrique du Sud, Singapour, Australie,
Nouvelle-Zélande, Chine, Inde… Bref que de diversité ! Et tous ont la même
image des Français : le béret, la brioche, les escargots, le vin, le fromage,
mais surtout, cette fierté d’être français et de ne pas faire d’effort pour
parler anglais, notamment au sein d’un groupe. Et j’ai envie de rajouter
« true fact » pour une majorité des français que j’ai vus en Erasmus.
Certes le problème vient probablement du fait que les Français ne sont pas à
l’aise à l’anglais, l’apprennent trop tard (pour info, les Suédois regardent
des dessins animés en anglais sous-titrés suédois dès l’âge de 5-6 ans) et ne
le pratiquent pas assez régulièrement, mais il y a aussi cette mentalité du
« le français m’auto-suffit ». Passons, ceci est un autre débat.
… m’aura appris à devenir plus zen. Être pressé ? Non
ils ne connaissent pas. Attendre est le mot d’ordre, et ne jamais s’énerver est
la deuxième règle d’or.
… m’aura appris à respecter des codes. Autant code de la
route pour piétons (attendre gentiment quand le piéton est rouge, ne traverser
que sur les passages) que code humain et moral. La politesse est encore quelque
chose de très important en Suède.
… m’aura redonné ma forme olympique. A raison de 3-4 fois 2
heures par semaine dans la salle de gym – le vent est quand même un peu frais
dehors -, après plusieurs cours de pilates, spinning et séances sur les vélos,
elliptiques ou rameurs, me revoilà de nouveau avec une bonne condition physique
et un bon souffle.
… m’aura fait découvrir les langues scandinaves, qui sont
vraiment agréables à écouter. Un petit mélange d’anglais, d’allemand et parfois
de français (fotelj) avec une prononciation bien spéciale mais très mélodique,
j’adore. Mon regret a tout de même été de ne pas avoir pu poursuivre les cours
de suédois pendant 5 mois…
… m’aura réellement donné envie de vivre en dehors de la
France. Je ne sais pas si un autre pays m’aurait fait cet effet, mais je n’écarte
pas la possibilité de chercher un jour un stage/travail en Suède.
… m’aura séduit par ses traditions, ses chants populaires,
sa magie de Noël durant tout décembre, et surtout cet esprit de famille qui
règne partout et tout le temps. Et les enfants ont une place très importante
dans la famille.
… m’aura permis de voyager un petit peu, ne serait-ce qu’en
Suède (pratiquement toute la Scanie dont Malmö à plusieurs reprises, Göteborg,
Stockholm, prochainement la Laponie) et Copenhague. J’aurais aimé voyagé plus
mais les weekends étaient déjà bien programmés.
… ne m’aura pas appris ce qu’était le froid, du moins pas
encore – certainement que ce point-là aura changé après mon séjour en Laponie.
… m’aura permis de voir Swedish House Mafia pour leur
dernière tournée.
… m’aura clairement fait oublier ce qu’est l’insécurité. Le
retour en France va faire bizarre.
… m’aura montré des paysages à couper le souffle, notamment en
terme de couchers de soleil avec un ciel, des couleurs, une luminosité qui ont
ce petit je-ne-sais-quoi que je ne pense pas retrouver ailleurs.
Pour tout ça, je ne le dirais jamais assez : merci
Erasmus, merci Lund, merci la Suède.
Maintenant, chère France...